Beriev-Mbr-2             

Bernard H.V.40

juillet 1931 Blackburn-B.20

Vue de l'hydravion de compétition H.V.42 (photo : magazine Flight, décembre 1930) Vue de l'hydravion de compétition Bernard H.V.42 préparé pour la Coupe Schneider prévue en 1931. Moteur en V Hispano-Suiza 12 Nsr Special de 1.000 ch. Sur cet avion, l'épaisseur de l'aile était importante à l'emplanture, ce qui avait probablement permit de n'utiliser que des tirants en partie inférieure, pour relier les plans au flotteurs. Vue agrandie, plans de la variante précédente, H.V.41, dotée également d'un moteur Hispano-Suiza d'une puissance équivalente.

La France n'avait pas participé à la Coupe Schneider depuis l'année 1923. Néanmoins, le gouvernement de ce pays pensa que le moment était venu de faire un essai, et en 1928, il fut demandé à plusieurs compagnies, de concevoir et fabriquer des hydravions de course, afin de rivaliser avec les machines anglaises et italiennes. Les constructeurs sélectionnés furent la Société des Avions Bernard, Nieuport-Delage, et Blériot-Spad, et les motoristes choisis furent Renault, Hispano-Suiza, et Lorraine-Dietrich.

En 1928, les autorités avaient commandé deux prototypes à la Société des Avions Bernard, modèles désignés H.V.40 et H.V.41. De son côté, Nieuport-Delage conçut deux monoplans à aile basse, dotés de longs flotteurs, et équipés suivant les variantes, d'un moteur Hispano-Suiza 18 R d'environ 1.200 ch (NiD.450), tandis que le Bernard devait recevoir un Gnome-Rhône Mistral de 1.200 ch. Finalement, à cause de retards dans le développement des moteurs, les hydravions ne purent participer à la Coupe, disputée à Spithead, Solent, au début de septembre 1929.

En 1931, de la même manière, les Bernard et Nieuport-Delage prévus pour la course de 1929, n'étaient toujours pas prêts, et les essais des moteurs Lorraine-Dietrich 12Rcr Radium de 2.200 ch et Hispano-Suiza commençaient seulement. Début septembre de cette même année, la France et l'Italie demandèrent officiellement au Royal Aero Club (Aero Club of Great Britain), un report de la compétition de six mois. La demande fut refusée, la Grande Bretagne confirma la poursuite de son programme financé exceptionnellement sur fond propres, à hauteur de 100.000 livres grâce à Lucy, Lady Houston, et début septembre, les deux autres pays concurrents annoncèrent qu'ils ne participeraient pas à la course. Faute d'adversaires, le trophée fut définitivement acquis par la Grande Bretagne, à l'issue de la compétition, cependant les trois Supermarine S.6 et S.6B engagés purent établir, en dehors de la course, un nouveau record mondial de vitesse pour hydravions, en dépassant 610 km/h.

Le H.V.40 et le H.V.41 avait été commandés dans le but de participer à la course de 1929. Le H.V.40, conçu par Georges Bruner, était globalement identique au chasseur terrestre Bernard 20. C'était un monoplan profilé à aile basse, doté de longs flotteurs métalliques reliés à la cellule par des mâts en forme de V inversé. Cet hydravion devait recevoir un Gnome-Rhône radial à refroidissement par air 9Kfr Mistral, d'une puissance d'environ 1.000 ch. L'appareil était prêt en mai 1929, mais en raison de retards dans le développement du propulseur, l'équipe française fut retirée de la compétition de 1929. Le moteur n'atteignit jamais ses objectifs de puissance, et le premier vol du H.V.40 ne put être effectué qu'en juillet 1931. Ce premier vol fut réalisé pour le compte de Escadrille de Haute Vitesse sur la base de l'étang de Berre, Bouches-du-Rhône. Finalement, les performances du H.V.40 à haute vitesse se révélèrent insuffisantes, et le modèle ne fut utilisé que pour quelques vols d'entraînement. La variante H.V.41 était dotée d'un moteur en V à refroidissement liquide Hispano-Suiza 12 Ns de 1.000 ch. Cet hydravion fut essayé en juillet 1929, mais en attente de son moteur, il ne vola qu'en août de la même année, et ne put participer à la Coupe Schneider de 1929. Il fut ensuite employé pour l'entraînement des pilotes. Le H.V.42 était une machine très proche de son prédécesseur, qui fut commandée en trois exemplaires, afin d'entraîner les pilotes sur la base de l'étang de Berre. Son moteur était un Hispano-Suiza 12 Nsr Special d'une puissance de 1.000 ch. Le vol inaugural du premier exemplaire fut effectué en mars 1931, et il fut rapidement rejoint par les deux autres hydravions, et ces appareils servirent durant l'été 1931, à l'entraînement des pilotes français en vue de la compétition prévue début septembre. La vitesse estimée de cet hydravion était 450 km/h.

Les derniers hydravions conçus par Bernard dans le cadre de la Coupe Schneider furent le H.V.120 de 1930, et le H.V.220. Le H.V.120 était un monoplan à aile basse de construction bois, qui devait être doté d'un puissant Hispano-Suiza 18 R poussé à 1.680 ch. Le premier vol de cet avion fut effectué en mars 1930, mais il subit les retards de développement de son moteur. Sa conception dut être également revu, suite à des problèmes techniques et à un poids trop élevé. Le premier exemplaire (F-AKAK) avait une hélice tripale, mais la seconde machine (F-AKAL), recevait une hélice quadripale Chauvière. Ce dernier hydravion fut accidenté fin juillet 1931, lors d'un essai effectué à haute vitesse et basse altitude, le pilote Georges François Bougault étant tué lors de l'impact. La cause possible de l'accident était la rupture du réducteur d'hélice, qui projeta de nombreux débris et endommagea gravement la cellule. Par la suite, en 1933, le prototype fut converti en une machine terrestre de record désignée Bernard V.4, et dotée d'un Hispano-Suiza 18 Sb de 1,125 ch.

Le modèle H.V.220 fut en 1930, le dernier hydravion de course proposé par Bernard, pour disputer la Coupe Schneider. Cet avion était un fin monoplan de construction métallique à aile basse doté de deux flotteurs et équipé d'un moteur Lorraine-Dietrich 12Rcr Radium, douze cylindres en V inversé de 2.200 ch, mais ce dernier moteur ne fut pas mis au point dans les délais demandés, et finalement cet appareil ne put jamais être essayé en vol, et ne put participer à la compétition prévue. Une version améliorée conservant le même moteur, et nommée H.V.320, fut planifiée, mais elle ne fut jamais construite. La compagnie Société des Avions Bernard avait été fondée en 1918 par Adolphe Bernard (1881-1955). L'usine de ce constructeur était située à La Courneuve, environs de Paris. Cette entreprise construisit des avions jusqu'en 1935, puis arrêta ses activités à la suite de difficultés financières. Elle fut ultérieurement intégrée dans la S.N.C.A.S.E., Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Sud-Est, et fut le siège d'un centre d'études et de production.


Sources partielles : site web Wikipedia, et Gallica.

H.V.40              
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 800 ch                Gnome-Rhône 9Kfr Mistral                    
Envergure/Span 8,70 m (28 ft 6.5 in) Longueur/Length 7,41 m (24 ft 3.7 in) Hauteur/Height 3,60 m (11 ft 9.7 in) Poids total/Weight                     
Vitesse/Speed 420 km/h (260 mph)                  Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance                     


H.V.120-01          
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 1.680 ch              Hispano Suiza 18 R                                
Envergure/Span 8,65 m (28 ft 4.6 in) Longueur/Length 8,24 m (27 ft 0.4 in) Hauteur/Height 3,60 m (11 ft 9.7 in) Poids total/Weight 2.100 kg (4,630 lb) 
Vitesse/Speed 530 km/h (330 mph)                  Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance                     


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