Focke-wulf-Fw 200 condor             

Fokker D.VII

janvier 1918 Fokker-D.xxi

Vue d'un chasseur Fokker D.VII (photo : Howard Levy/Le monde fascinant des avions David Mondey) Vue d'un chasseur biplan monoplace Fokker D.VII.

Le Fokker D.VII, souvent revendiqué comme le meilleur chasseur allemand de la Première Guerre mondiale, était issu d'une spécification émise fin de l'année 1917. Le vrai prototype fut le Fokker V.11, conçu par Rheinhold Platz. Ce modèle fut testé, avec trente autres machines (dont six autres conceptions Fokker), à Adlershof (D-Flugzeug Wettbewerb, Berlin), en janvier/février 1918. Le modèle fut reconnu largement supérieur à tous les autres concurrents, et après quelques modifications demandées par Rittmeister von Richthofen, l'appareil fut immédiatement commandé pour une production à large échelle. La fabrication de 400 machines devait être faite par Fokker, et d'autres substantielles quantités devaient être construites par Albatros et O.A.W., Ostdeutsche Albatros Werke.

Le V.11 était légèrement instable en piqué, et les D.VII de production furent, en conséquence, dotés d'un fuselage allongé et d'une dérive fixe. La visibilité était excellente depuis le poste de pilotage, l'armement était constitué de deux mitrailleuses Spandau LMG 08/15, de calibre 7,92 mm (cadence de tir 400/500 coups/min), tirant vers l'avant, et logées immédiatement devant le pilote. Cet avion était facile à piloter, mais son principal avantage, par rapport aux chasseurs allemands précédents, était sa faculté à maintenir ses performances à haute altitude.

Ce facteur fut encore amélioré, fin de l'été 1918, avec l'arrivée du D.VIIF, doté d'un moteur BMW IIIa de 185 ch. Cette variante était seulement un peu plus rapide que son prédecesseur, mais elle avait une plus grande réserve de puissance au-dessus de 5.000 m (environ 16.400 pieds), altitude atteinte par ce modèle en 14 minutes, à comparer au temps d'environ 38 minutes nécessaire au D.VII à moteur Mercedes. Logiquement, le D.VIIF fut alors plus recherché.

L'unité JG I (Jagdgeschwader I), commandée par Manfred von Richthofen (plus tard commandée par Hermann Goering), commença à recevoir les premiers Fokker D.VII en avril 1918. La pratique habituelle était de fournir les nouvelles machines aux meilleures Jastas (Jagdstaffeln), et dans ces escadrilles, d'abord aux pilotes les plus fameux, aussi certaines escadrilles de moindre renom attendirent les chasseurs plusieurs mois. Cependant, au début du mois de septembre 1918, plus de 800 biplans avait été mis en service dans 48 Jastas, bien qu'à cette époque, plusieurs unités fonctionnait bien moins bien qu'au moment de leur création. Fokker livra environ 370 D.VII, et on peut penser que 2.000 machines furent commandées, et qu'environ le moitié de cette quantité fut finalement produite.

Tout au long de l'été et de l'automne 1918, le Fokker D.VII fut traité avec plus de respect que tous les autres chasseurs allemands, depuis le monoplan Fokker E.III, apparu trois ans auparavant, et l'appareil fit l'objet d'une mention particulière, dans l'Article IV des conventions d'Armistice concernant les équipements militaires à remettre aux Alliés, tous les avions de ce type devant être remis au vainqueur ou détruits. Cette contrainte, ainsi que les restrictions imposées sur la construction d'avions et de moteurs, ruina les espoirs d'Anthony Fokker de continuer à concevoir et fabriquer des avions en Allemagne après la guerre, et précipita le départ, en contrebande, de 400 moteurs, et des composants d'environ 120 avions, en majorité des D.VII, mais aussi des C.I, de l'Allemagne (usine de Schwerin), vers la Hollande, pays d'origine de l'industriel. Ces transferts furent effectués par le rail, en 1919.

La production du D.VII fut continuée aux Pays-Bas après la guerre, et ces avions furent employés, jusqu'à la fin des années 1920, dans les forces aériennes hollandaises, puis plus tard, dans les Indes néerlandaises. Entre 1919 et 1926, un certain nombre de D.VII d'après-guerre, fut employé, après conversion en avions d'entraînement biplaces, par l'aviation militaire belge, et des appareils furent aussi fournis à la Fliegertruppe suisse. En 1922, cinquante exemplaires furent vendus à l'Union Soviétique. Ces machines militaires (référence FD-VII dans les forces aériennes soviétiques VVS, Voenno-Vozdushnye Sily) furent affectés dans des escadrilles, et aussi employées pour l'entraînement avancé, elles furent remplacées à partir de 1925, par des Fokker D.XI, mais quelques appareils restèrent en service jusqu'en 1932.


- En complément, vue et plan d'un Fokker D.VII, (peut-être construit par Albatros), appareil appartenant probablement au Jasta (Jagdstaffel) No. 17 de la Luftstreitkräfte (aviation militaire impériale allemande), mai 1918.
- Autre complément, vue d'un chasseur Fokker D.VII et vue arrière du même appareil. Décoration comme appareil référencé 6796-18, deux mitrailleuses montées en partie haute du fuselage. Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, hall principal, mai 2022.


Source partielle : Fighters 1914-1919 - Kenneth Munson.

FOKKER D.VII        
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons                          Mercedes D.III (160 ch) ou BMW III (185 ch)       
Envergure/Span 8,90 m (29 ft 2.4 in) Longueur/Length 6,95 m (22 ft 9.6 in) Hauteur/Height 2,75 m (9 ft 0.3 in) Poids total/Weight 850 kg (1,870 lb)   
Vitesse/Speed 190 km/h à 1000 m            Plafond/Ceiling 6.980 m (22,900 ft)  Autonomie/Range                      Endurance/Endurance 1 heure 30 minutes  


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