Hanriot-Hd.1                  

Hanriot monoplan

année 1910 Hansa-brandenburg-C.i

Vue d'un Hanriot monoplan (photo : Gallica - Les Aéroplanes de 1911 - Raymond de Gaston) Vue d'un Hanriot monoplan (du type ayant volé lors de Grande Semaine d'aviation de la Champagne, en juillet 1910).

Le monoplan Hanriot fut conçu par René Hanriot (1867-1925), en collaboration avec l'ingénieur et pilote Emile Ruchonnet. Hanriot fut pilote automobile, pionnier de l'aviation, et industriel français, ses premières réalisations dans le domaine de la fabrication d'aéroplanes datant de 1909.

Ce monoplan qui pouvait être de type course, avec des formes plus effilées, ou transport, participa activement à de nombreux meetings, Budapest, juin 1910, Grande Semaine d'aviation de la Champagne, tenue en juillet 1910, Caen, juillet/août 1910, Lanark, août 1910, Nantes, août 1910, Le Havre, août/septembre 1910, et Dijon, septembre 1910. L'appareil effectua, aux cours de ces courses, des vols remarquables, les pilotes étant Louis Wagner, René Vidart, Léon Bathiat, Fernand Deletang, Jean Chassagne, Xavier Martin, et également le très jeune fils du constructeur, Marcel Hanriot (1894-1961).

Le fuselage de cet aéroplane qui pouvait emporter une ou deux personnes suivant les versions, était basé sur une poutre en forme de coque de canot, avec garniture intérieure en cèdre verni. Sa partie avant était arrondie afin de recevoir le moyeu de l'hélice, dès l'extrémité de l'arbre moteur, afin de réduire la portée de la transmission. L'assemblage des différentes parties du fuselage était réalisé par vis ou rivets, afin d'assurer le maximum de rigidité, tout en gardant un poids minimal (45 kg environ). Les ailes, assez proches par leur forme, de celles d'un aéroplane Blériot, étaient basées sur trois longerons, et des membrures longitudinales, l'ensemble étant recouvert d'une toile caoutchoutée très résistante. La rigidité était obtenue par des tirants en fil d'acier montés à l'intérieur, et des haubans montés au-dessus et en dessous. Les deux membrures antérieures étaient reliées de manière rigide au fuselage par des entretoises en acier, la troisième pouvait pivoter autour de son point d'attache, afin d'éviter toute déformation lors du gauchissement.

Le train d'atterrissage était formé de deux roues garnies de pneumatiques, montées sur un essieu en chêne. Ce dernier pouvait coulisser dans deux glissières verticales et était muni d'amortisseurs formés de blocs de caoutchouc. Le train principal était complété de deux patins destinés à éviter un retournement et servant aussi à protéger l'hélice. Le cadre porteur de cet ensemble était en frêne, avec certaines parties en acier. Le train principal était complété d'un patin, ou d'une roulette de queue, disposé sous les plans de queue.

Le plan de queue horizontal était formé de deux surfaces triangulaires placées le long de la poutre formant fuselage. Ces plans portaient chacun une gouverne de profondeur, ces parties étant reliées entre elles par un tube en acier. La gouverne de direction de forme trapézoïdale était placée à l'extrémité du fuselage. Elle était basée sur trois nervures assemblées sur un mât formant axe pivotant, l'ensemble étant entoilé. Cette gouverne était complétée par deux petites surfaces de dérive.

Le monoplan Hanriot fut équipé de moteurs très divers, E.N.V. 50 ch, Vivinus quatre cylindres 70 ch, Grégoire Gyp 40 ch, Darracq 35 ch, Chenu 50 ch, Picker 50 ch, et enfin Clerget quatre cylindres en ligne à refroidissement liquide (alésage 11,0 cm, course 12,0 cm) donnant 50 ch à 1.600 tr/min. L'hélice le plus souvent employée était de type Intégrale, en bois de noyer chevillé, telle que conçue par Lucien Chauvière. Son diamètre pouvait varier, suivant les types de moteurs, entre deux et trois mètres, le pas allant de 0,85 m à 1,20 m. L'hélice montée sur le moteur Clerget, lors du meeting de Reims avait un diamètre de 3,10 m, avec un pas de 1,20 m, la vitesse de l'appareil dans ces conditions, atteignant 70 km/h. Ce dernier propulseur monté à l'extrême avant et entraînant directement l'hélice fut associé aux plus beaux succès du monoplan.

Le poste de pilotage était situé entre le ailes, au niveau du bord de fuite, et à l'aplomb du chevalet supportant les haubans à l'arrière. Les commandes avaient été astucieusement combinées pour éviter toute manoeuvre inverse. La commande de profondeur consistait en un levier placé à droite, et manoeuvré d'avant en arrière, la commande de gauchissement était formée aussi d'un levier, mais placé à gauche, et manoeuvré latéralement, de manière à suivre l'instinct du pilote. La gouverne de direction était commandée au pied, par un palonnier, comme sur l'appareil Blériot. Aussi, toutes les commandes étaient doublées.


- En complément, vue d'un Hanriot monoplan de type militaire, à fuselage en forme de coque de canot (document Gallica, Pionniers, Vieilles Tiges, janvier 1968).

Source partielle : Gallica, "Les Aéroplanes de 1911", 1913, Raymond de Gaston.

HANRIOT MONOPLAN    
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 50 ch                 Clerget (ou Grégoire Gyp, Darracq, Chenu, Picker)
Envergure/Span 11,70 m (38 ft 4.6 in) Longueur/Length 10,00 m (32 ft 9.7 in) Hauteur/Height                 Poids total/Weight 390 kg (860 lb)     
Vitesse/Speed 70 km/h (40 mph)                    Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance                     


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