Latecoere-28         

Latécoère 28-3 Comte-de-La Vaulx

mai 1930 Latecoere-35

Vue du Laté 28-3 de Jean Mermoz (photo : Histoire de l'aviation René Chambe - Illustration) Vue de l'hydravion Laté 28-3 avant le départ, à Saint-Louis du Sénégal en mai 1930 (de gauche à droite : Léopold Gimié, Jean Mermoz, Jean Dabry).

Le Latécoère 28-3, élégant hydravion détenteur de nombreux records et vainqueur de l'Atlantique Sud est associé étroitement à son pilote attitré Jean Mermoz. Si sa carrière fut assez courte, cet avion fut à l'origine de nombreux hydravions militaires renommés.

Il était dérivé du Latécoère 28, appareil dont la réussite était acquise en 1930. Les différences portaient sur le moteur qui était plus puissant et la surface alaire augmentée. Les flotteurs en catamaran étaient très étudiés, il coûtaient une part importante de l'appareil. L'hydravion avait été prévu (et homologué) pour le trafic fluvial, mais l'Aéropostale voulait lui faire traverser l'Atlantique Sud pour le transport du courrier. Le ministère refusant de cautionner un avion monomoteur pour cet usage, il fut testé sur des records de distance : en avril 1930, Mermoz, avec le prototype n° 919, battait le record mondial en circuit fermé avec environ 4.310 km parcourus en trente heures et vingt-cinq minutes, ce qui laissait une marge de 1.200 km pour une traversée de l'Atlantique.

L'accord ayant été obtenu sous forme d'un pli cacheté mêlé au courrier emporté par l'appareil, la première traversée put être tentée le 12 mai 1930, avec le prototype cn 909 (également cn 919), immatriculation F-AJNQ, baptisé Comte-de-La Vaulx. Le voyage fut difficile, particulièrement dans la zone du Pot-au-Noir. Mermoz dut voler entre 30 et 200 m d'altitude sans se relâcher pendant la durée du parcours Dakar-Natal qui fut accompli en environ 21 heures et 30 minutes pour presque 3.200 km. Cette première traversée commerciale de l'Atlantique Sud eut un retentissement mondial.

Mermoz voulait revenir dans les mêmes conditions, mais les éléments étaient contre lui : il essaya de décoller plus de cinquante fois entre les premiers essais, le 3 juin et le départ réussi, le 8 juillet. Après 2.000 km de vol, l'appareil, victime d'une importante fuite d'huile, dut amerrir. L'équipage fut secouru par l'aviso Phocée, mais l'hydravion, trop sollicité sombra (faiblesse du flotteur gauche).

Les autres Laté 28-3 commandés par l'Aéropostale ne volèrent presque pas. En 1934, Air France en reprit trois exemplaires modifiés en avions terrestres Laté 28-1H.

Le Comte-de-La Vaulx était équipé de moyens modernes de communication: radio LL émettant simultanément sur deux longueurs d'ondes et poste récepteur de messages sur ondes longues, ce qui permettait au navigateur Léopold Gimié de recevoir des relèvements triangulaires des neuf stations et bateaux émetteurs. La construction était en métal et bois entoilé, la capacité en essence avait été portée à 2.400 litres, le poste de pilotage était muni d'une double commande. Les postes du navigateur et du radio étant placés en retrait vers l'arrière. L'avion pouvait emporter environ 200 kg de courrier.

Vue de l'hydravion Laté 28-3 Comte-de-La Vaulx de la Compagnie Générale Aéropostale, piloté par Jean Mermoz, 1930. Vue du Laté 28-3 de Mermoz (origine : Airliners between the wars 1919-1939 - Kenneth Munson)


Histoire de l'Aéropostale Avions de l'Aéropostale (1919-1938)

LATE 28-3           
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 600 ch                Hispano-Suiza 12 Lbr                              
Envergure/Span 19,25 m (63 ft 1.9 in) Longueur/Length 13,64 m (44 ft 9 in) Hauteur/Height 3,24 m (10 ft 7.6 in) Poids total/Weight 2.940 kg (6,480 lb) 
Vitesse/Speed 160 km/h (100 mph)                  Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range 3.200 km (1,990 miles) Endurance/Endurance                     


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