Liore et olivier-21 - cabine                

Lioré et Olivier 21

août 1926 Liore et olivier-45

Vue du Lioré et Olivier 211 (illustration : Fabuleux Avions du Monde - Pierre Gaillard) Vue de l'avion de transport civil Lioré et Olivier 21 (premier prototype F-AIFD) employé par la compagnie Air Union sur la ligne Paris-Londres en 1927.

A partir du bombardier bimoteur biplan LeO 12 qui avait volé pour la première fois en juin 1924, Lioré et Olivier conçut en 1925-1926, deux versions modifiées, dotées, en remplacement des moteurs Lorraine-Dietrich d'origine, de radiaux Gnome-Rhône (Bristol) Jupiter. Ces avions étaient le LeO 121, un appareil de transport de passagers d'une capacité de douze places et le bombardier LeO 122. De ce dernier modèle, fut dérivé le LeO 20, un bombardier de nuit de 4/5 places. De la même manière, le LeO 21 fut un développement, en taille supérieure, du LeO 121 de transport de passagers.

Deux prototypes du LeO 21 furent construits (immatriculations F-AIFD et F-AIFE), leurs moteurs initiaux étant des radiaux à refroidissement par air Gnome-Rhône (Bristol) Jupiter 9Ab de 420 ch non capotés. La certification fut obtenue en août 1926, et dans le mois qui suivit, le LeO 21 fut crédité des meilleurs notes dans une compétition pour avions de transport organisée par le Service Technique Aéronautique. Il termina premier dans sa catégorie lors de deux meetings aériens en 1927, et les deux prototypes, nommés respectivement Capitaine Ferber et L. P. Mouillard, furent mis en service par la compagnie Air Union, sur la ligne Paris-Londres, fin juillet 1927.

Les moteurs de la seconde machine furent remplacés par des douze cylindres Renault 12Ja de 450 ch, elle fut renommée LeO 212, et ces propulseurs devinrent le standard pour le LeO 213 de production, dont le premier exemplaire (immatriculation F-AIVG) fut construit en 1928. Le LeO 21 était piloté par un équipage de deux personnes, placées côte à côte dans un cockpit ouvert situé juste en avant des ailes. L'aménagement intérieur comprenait une cabine en partie avant pouvant recevoir six personnes, reliée par un corridor, à la cabine arrière d'un capacité de douze voyageurs. Le premier LeO 21 fut converti en 1929, pour devenir le LeO 211 équipé d'un bar servi par un steward. La cabine principale du Leo 212, fut aménagée, avec la collaboration de la Compagnie des Wagons-Lits, en un restaurant de douze places complété d'un bar servi par un barman.

Plus tard, dix LeO 213 furent construits entre 1929 et 1931, leurs immatriculations étant F-AIZN et F-AIZO, F-AJBE et F-AJNS, et F-ALCS/CY/GF/GG/GH/GI. Tous furent livrés à la compagnie Air Union. Contrairement aux deux premiers avions, les appareils de production ne reçurent pas un nom de baptême individuel, mais les treize machines exploitées par Air Union, portèrent l'insigne le Rayon d'Or sur le coté droit et son équivalent anglais The Golden Ray sur le coté gauche (le terme fut détourné par les équipes au sol des LeO 213 en Les Gueules de Raies). Le LeO 213 avait des ailes de plus grande envergure et d'une surface plus importante par rapport à celles du LeO 21 d'origine, et son fuselage avait aussi été allongé, avec un accroissement correspondant de la cabine principale. Le compartiment antérieur avait été converti en soute à bagages et les fenêtres placées tout à l'avant avaient été supprimées. Les deux pilotes étaient placés à l'air libre, dans deux cockpits séparés munis d'une double commande.

La compagnie Air Union exploita ces avions sur les lignes Paris-Londres, Paris-Lyon-Marseille, et Paris-Genève. Les onze LeO 213 passèrent à la société Air France en août 1933, et à la fin de leur exploitation commerciale, ces avions avaient totalisé environ 20.000 heures de vol. L'exemplaire F-AIVG, détruit dans un accident contre un pylône (mât radio) lors d'un décollage à Croydon, Londres, fin mai 1934, avait totalisé environ 1.460 heures de vol. Les deux prototypes LeO 21 furent convertis de nouveau en 1931 et 1932, pour assurer des missions de transport de marchandises. Le modèle F-AIVG assurait déjà une mission de transport de courrier lors de son accident, et le modèle F-AIZO (et peut-être un autre exemplaire) furent convertis de la même manière. Quelques machines furent encore modifiées pour assurer des vols de nuit (désignation ultérieure LeO 213N), les adaptations portant sur une porte de cabine plus grande, un plancher de cabine renforcé, des vitres de compartiment non ouvrantes, et un système d'alimentation en carburant modifié. En 1932, le modèle F-AJNS, fut doté de moteurs Renault 12Jb de 500 ch, avec réducteurs, et un autre tentative d'amélioration de la série fut le LeO 214, équipé de moteurs 12Jc de 500 ch et d'une capacité de seize passagers. Ce modèle, ainsi que le LeO 21S (Sanitaire) un projet d'avion ambulance, ne furent finalement pas construits en série.

En 1934, la compagnie Air France commença à remplacer ses LeO 213 par des Potez 62, et durant cette année, neuf de ses LeO furent cédés à l'Armée de l'Air.



LeO 213             
Moteurs(s)/Engine(s)   2 moteurs à pistons de 450 ch               Renault 12 Ja                                     
Envergure/Span 23,43 m (76 ft 10.4 in) Longueur/Length 15,95 m (52 ft 4 in) Hauteur/Height                 Poids total/Weight 5.700 kg (12,570 lb)
Vitesse/Speed 175 km/h à 1000 m            Plafond/Ceiling 4.500 m (14,760 ft)  Autonomie/Range 560 km (350 miles)   Endurance/Endurance                     


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