Mig-Mig-21 fishbed             

Mikoyan MiG-23 Flogger

juillet 1967 Mig-Mig-25 foxbat

Vue d'un MiG-23ML (photo : Tom Turner) Vue d'un chasseur et avion d'attaque au sol monoplace soviétique MiG-23ML (code OTAN "Flogger-G"). Immatriculation 44 blanc, Dayton - Wright-Patterson, Ohio, Etats-Unis, 1999.

Le Mikoyan-Gourevitch MiG-23 fut développé pour remplacer le MiG-21, avec une autonomie et un armement supérieurs, et également en intégrant une nouvelle voilure, aile haute à géométrie variable destinée à améliorer le comportement à basse vitesse. Cet avion fut le premier chasseur soviétique équipé d'un radar de type look-down/shoot-down (capacité à repérer et engager des cibles d'intérêt volant plus bas), et un des premiers à être armé de missiles de type Beyond-Visual-Range (BVR). Après le premier vol du prototype MiG-23-11 (Ye-231) effectué en juillet 1967, une commande de l'initial MiG-23S "Flogger-A" fut passée afin de démarrer la production. Pour en limiter son poids, le chasseur était doté d'un unique réacteur Tumansky R-27F d'une poussée de 17.300 lbf (7.850 kgp), et 22.045 lbf (10.000 kgp) avec la réchauffe. Les entrées d'air du moteur étaient latérales, un radôme pointu contenant le radar Sapfir 21 "Spin Scan", était placé à l'avant de l'appareil, et la flèche de l'aile pouvait varier de 16° à 72°. Une large dérive ventrale, montée à l'arrière et repliable latéralement afin de garder une bonne garde au sol à l'atterrissage, contribuait à la stabilité latérale. Cette première version ne fut construite qu'en une cinquantaine d'exemplaires.

Le MiG-23M (version export MiG-23MF), "Flogger-B", fut la première variante largement produite. Cet appareil qui recevait un réacteur Tumansky R-29 (R-29A) d'une poussée maximale de 27.600 lbf (12.520 kgp), fut doté d'un radar Doppler à impulsion Sapfir 23D "High Lark", d'un système de recherche et guidage infrarouge TP-23 (infra-red search and track, IRST), d'un viseur ASP-23D, de missiles air-air AA-7 "Apex", et la partie arrière de son fuselage avait été raccourcie. Ce modèle fut employé en Bulgarie, à Cuba, en Inde, en Roumanie et en Syrie.

Le MiG-23MS ("Flogger-E") était une version simplifiée destinée à l'exportation, basée sur le MiG-23M qui fut considéré comme trop avancé pour les pays du tiers-monde. Ce modèle était doté d'un système radar RP-22SM "Jay Bird" monté sous un radôme plus compact, son avionique était basique, et son système d'armes était moins complet (missiles à guidage infrarouge ou semi-actif air-air AA-2 "Atoll", R-60 (AA-8 "Aphid"), et n'avait pas la capacité Beyond-Visual-Range (BVR). Cette variante fut exportée principalement vers l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient (emploi en Algérie, en Libye, et peut-être Syrie). Le MiG-23M fut utilisé par les forces de défense soviétiques, comme avion d'attaque au sol et de supériorité aérienne, l'équipement typique étant deux missiles air-air R-23 (AA-7 "Alamo") et une paire de R-60 (AA-8 "Aphid").

Le plus léger MiG-23ML "Flogger-G" était une variante amélioré aux niveaux cellule, moteur, radar et avionique. Cet appareil fut employé en Angola, en Bulgarie, à Cuba, en Irak, en Corée du Nord, et au Yémen. Le MiG-27P était un intercepteur dédié, destiné à équiper la force de défense anti-aérienne soviétique PVO (Protivo-Vozdushnaya Oborona). La variante finale, le chasseur MiG-23MLD "Flogger-K" fut employé par la Biélorussie, la Bulgarie, et le Kazakhstan. Ce modèle avait des becs de bord d'attaque automatiques, des pylônes externes pivotants, et était pourvu d'un large système de lance-leurres. Le MiG-23UB "Flogger-C" fut une version biplace d'entraînement, dont le premier vol fut effectué en 1968, et qui fut livrée à de nombreux opérateurs.

Au combat, les MiG-23 irakiens obtinrent un certain succès face aux F-4 et A-4 iraniens lors de la guerre Iran-Irak (septembre 1980-août 1988). Cependant cet avion fut en général surpassé par les appareils de l'U.S. Air Force et de l'U.S. Navy (guerre du Golfe, première guerre d'Irak, en 1990-1991). Quelques victoires furent réalisées contre des appareils israéliens, mais le ratio global fut très en faveur des avions (F-4, A-4) de ce dernier pays, en particulier au Liban en 1982. Des combats furent menés par ces chasseurs, lors d'un conflit entre l'Egypte et la Libye, ils furent employés par les Soviétiques lors de la guerre d'Afghanistan (1979-1989), et utilisés en Angola et en Syrie.

La variante dédiée à l'attaque MiG-23B/BN "Flogger-F" fut équipée d'un moteur plus puissant Tumansky R-29B-300 et d'un système de navigation et d'attaque plus performant, et ce modèle servit de base à l'avion d'attaque au sol MiG-27. La production du MiG-23, qui fut mis en service dans plus de 25 pays, dépassa les 5.000 exemplaires. Le MiG-23 fut largement employé par l'U.R.S.S. et les pays du pacte de Varsovie, en Allemagne de l'Est, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, et Tchécoslovaquie, ainsi qu'au Moyen-Orient, en Libye, Syrie, Egypte, Irak, Yémen. Il fut aussi utilisé en Algérie, à Cuba, en Ethiopie, en Angola, en Inde, en Afghanistan, et en Corée du Nord.


Source partielle : Fighters of the 20th Century - Jim Winchester (ISBN 1-8403-7388-1).

MiG-23ML            
Moteurs(s)/Engine(s)   1 réacteur de 13.000 kgp (avec réchauffe) Tumansky R-35-300                                 
Envergure/Span 13,97 m (45 ft 10 in) Longueur/Length 16,70 m (54 ft 9.5 in) Hauteur/Height 4,82 m (15 ft 9.8 in) Poids total/Weight 17.800 kg (39,240 lb)
Vitesse/Speed 2500 km/h (1,550 mph)               Plafond/Ceiling 18.500 m (60,700 ft) Autonomie/Range 1.150 km (710 miles) Endurance/Endurance                     


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