R.a.f.-R.e.7          

R.A.F. R.E.8

juin 1916 R.a.f.-S.e.5a

Vue d'un biplan R.A.F. R.E.8 (photo : Jane's fighting aircraft of World War I John W.R. Taylor) Vue d'un biplan biplace de reconnaissance et de bombardement R.A.F. R.E.8 (1916) dérivé du B.E.2e. Moteur R.A.F. de 130 ch entraînant une hélice quadripale. Tuyaux d'échappement montés verticalement et débouchant au-dessus du plan supérieur pour évacuer les fumées hors des postes de pilotage.

La conception du R.E.8, entreprise fin de l'année 1915, avait pour objet de fournir au R.F.C. (Royal Flying Corps), un appareil mieux défendu en remplacement des dernières variantes du B.E.2. Dans sa forme de production, ce biplan de reconnaissance emportait certainement un armement plus efficace que celui de ses prédécesseurs, mais la conservation, par la Royal Aircraft Factory, du concept erroné de stabilité inhérente, firent que cet avion, comme les biplans antérieurs de ce type, pouvait être facilement dépassé en manoeuvrabilité par les plus agiles chasseurs allemands.

Deux prototypes (7996 et 7997) furent construits, et le premier vol du premier appareil fut effectué en juin 1916, le deuxième effectuant son vol inaugural trois semaines après. Ils étaient dotés d'un moteur R.A.F. 4a de 140 ch qui resta le moteur standard de production. Les ailes conservaient le modèle de celles du B.E.2e, avec un décalage et un dièdre prononcés.

La fabrication fut lancée en août 1916, et les premiers appareils furent équipés, comme les prototypes, d'une mitrailleuse Lewis à tambour, montée en position basse dans le cockpit et tirant vers l'avant dans le champ de l'hélice dont les pales étaient munies d'un blindage déflecteur. Une mitrailleuse défensive Lewis était montée sur anneau dans le cockpit arrière. L'armement frontal courant du R.E.8 devint rapidement une mitrailleuse Vickers montée sur le panneau gauche du moteur et synchronisée, d'abord par un mécanisme Challenger et plus tard par un système Constantinesco.

Les livraisons commencèrent en novembre 1916, les premiers avions étant fournis, en France, au Squadron No. 56 du R.F.C., à la fin de ce même mois. A cause d'une réduction inexpliquée de la surface de la dérive sur les biplans de production, les R.E.8 connurent un mauvais début de carrière, plusieurs machines étant perdues à cause de mises en vrille, lors d'incendies dus à des accidents causés par des atterrissages ratés ou dans d'autres accidents. Pour corriger ce défaut, les parties haute et basse des dérives furent légèrement agrandies sur les machines ultérieures.

Le R.E.8 (surnommé Harry Tate, d'après un artiste populaire de music hall de l'époque) fut le biplan biplace britannique le plus répandu sur le front Ouest, sa production, effectuée par sept constructeurs anglais atteignant environ 4.100 exemplaires. Ce total incluait environ trente machines fournies à l'escadrille 6 des forces aériennes belges, ces avions étant équipés ultérieurement de moteurs Hispano-Suiza de 150 ou 180 ch. Les R.E.8 équipèrent seize Squadrons du R.F.C./R.A.F., et ce modèle resta en service au long des années 1917-1918. Ils effectuèrent des missions d'observation, reconnaissance, support de troupes au sol, bombardement de nuit (en emportant deux bombes de 112 livres, environ 51 kg, ou une charge équivalente de bombes plus petites) ou d'attaque au sol (avec quatre bombes de 65 livres, environ 29,5 kg). Malgré le fait que ces machines étaient surclassées par les chasseurs ennemis, ils servirent les Alliés pendant une période plus longue qu'il aurait été nécessaire, et au moment de l'Armistice, quinze escadrilles de la R.A.F. employaient encore ces biplans. Ils furent aussi utilisés dans deux Squadrons britanniques en Italie, deux en Macédoine et quatre en Palestine. Quelques machines furent encore employés dans trois unités de la Home Defence et un petit nombre fut utilisé pendant quelque temps dans la R.A.F. après le conflit.

Une variante fut le R.E.8a doté d'un moteur Hispano-Suiza de 200 ch et équipé d'une mitrailleuse Vickers sur le dessus de la partie frontale du fuselage. On pense que ce modèle ne fut construit qu'en un seul exemplaire. Les versions R.E.9 et R.T.1 furent toutes les deux, des successeurs potentiels à la machine d'origine, tout en en conservant de nombreux composants. Plusieurs R.E.8 furent convertis en R.E.9, les modifications portant sur les ailes de même envergure (comme sur les B.E.2c/d) et les surfaces de contrôles agrandies. Le R.T.1 fut construit en six exemplaires par Siddeley-Deasy, avec des motorisations diverses, une mitrailleuse Lewis montée au-dessus du plan supérieur et des plan de profils différents.



Vue d'un biplan R.A.F. R.E.8 (origine : Bombers 1914-1919 - Kenneth Munson) Vue et plan d'un biplan R.A.F. R.E.8 construit par Daimler. 'A' Flight, Squadron No. 59 de la R.A.F., Vert Galand, mai 1918.
Plan d'un biplan R.A.F. R.E.8 (origine : Bombers 1914-1919 - Kenneth Munson)


Source partielle : Bombers 1914-1919 - Kenneth Munson.

R.A.F. R.E.8        
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 150 ch                R.A.F. 4a                                         
Envergure/Span 12,98 m (42 ft 7 in) Longueur/Length 8,50 m (27 ft 10.6 in) Hauteur/Height 3,49 m (11 ft 5.4 in) Poids total/Weight 1.215 kg (2,680 lb) 
Vitesse/Speed 165 km/h à 1980 m            Plafond/Ceiling 4.115 m (13,500 ft)  Autonomie/Range                      Endurance/Endurance 4 heures 15 minutes 


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