Hawker siddeley-Sea harrier               

Hawker Siddeley Sea Hawk

septembre 1947 Hawker siddeley-Trident

Vue d'un Sea Hawk F. Mk. 1 de la Royal Navy (origine : The British Fighters since 1912 - Peter Lewis) Vue d'un Sea Hawk F. Mk. 1 (WF144) de la Royal Navy.

Peu d'avions militaires de l'après Deuxième Guerre mondiale eurent la simplicité et l'élégance de ligne qui caractérisèrent le Sea Hawk, initialement un produit dessiné par l'équipe de conception dirigée par Sir Sydney Camm (1893-1966), chez Hawker. Le Sea Hawk (référence usine P.1040), avait son origine dans un projet initié par Hawker, qui comme de nombreux autres constructeurs de chasseurs, était face à l'arrivée inéluctable, en 1944, de la propulsion par réaction. Le premier projet allant dans ce sens fut le P.1035 de novembre 1944, qui reprenait le fuselage du Fury, chasseur correspondant à la spécification du ministère de l'Air (Air Ministry Spec. F. 2/43), avec comme moteur un réacteur Rolls-Royce B.41. A la fin de l'année, cette étude fut abandonnée au profit d'un nouveau plan désigné P.1040, répondant à la spécification Spec. N. 7/46 définissant un intercepteur pour la Fleet Air Arm, la Royal Air Force n'étant plus intéressée par le projet.

Le prototype du P.1040 (VP401) eut la distinction d'être le premier avion à réaction de Hawker et ses lignes étaient très élégantes. La finesse du fuselage avait été obtenue en plaçant les entrées d'air du réacteur Rolls-Royce Nene 1 à l'emplanture des ailes médianes et en faisant déboucher la tuyère par deux sorties latérales placées en partie arrière de la section centrale de la cellule. Le prototype de l'appareil vola pour la première fois début septembre 1947, à Boscombre Down, Wiltshire, avec le Squadron Leader Trevor Sidney Wade (1920-1951) aux commandes. L'avion correspondait globalement à la spécification, mais sans l'armement, les ailes repliables nécessaires au rangement dans les hangars des porte-avions afin de gagner de la place, et sans la crosse d'appontage. Le comportement général était satisfaisant et les qualités de vol bonnes. Le décollage depuis le pont était attendu comme relativement aisé grâce à l'excellente vue vers l'avant et le train d'atterrissage tricycle. Il manquait les freins aérodynamiques et les ailerons devaient être dotés de volets compensateurs. Comme le système d'éjection du pilote Malcolm n'était pas satisfaisant, le programme d'essais ne fut pas entièrement réalisé, et pendant la courte période de test, la longueur au décollage du P.1040 depuis un porte-avions, fut jugée lors d'essais simulés, trop longue pour un envol satisfaisant sans assistance.

Début septembre 1948, le prototype du Sea Hawk F. Mk. 1 (VP413) effectua son vol inaugural, avec les ailes repliables, quatre canons Hispano de calibre 20 mm montés dans le nez, et les points d'accroche pour le catapultage. Suite aux essais, l'envergure fut augmentée de deux pieds six pouces (0,76 m) et cette modification fut intégrée dans la construction des ailes. Après la fabrication de Mk. 1 par Hawker sans l'usine de Kingston upon Thames, Surrey, Armstrong Whitworth prit en charge l'entière responsabilité pour la production et le développement du chasseur (usines de Baginton, Warwickshire, et Bitteswell, Leicestershire). La production de Sea Hawk fut couverte par la spécification Spec. 25/48P émise en janvier 1949. Le moteur était un Nene 4 avec cartouche de démarrage, l'armement comprenait quatre canons Hispano Mk. V, et des roquettes pouvaient remplacer les réservoirs de carburant supplémentaires montés sous les ailes. Les équipements comprenait une radio VHF et des systèmes IFF (Identification Friend or Foe, identification ami ou ennemi), Homing Receiver (équipement de la marine permettant au pilote de retourner correctement vers sa base) et Beam Approach (guidage vers la piste). D'autres exigences de la spécification de production portaient sur la vitesse, le rayon d'action au poids le plus économique, la pressurisation, le siège éjectable, les freins aérodynamiques, la capacité du train d'atterrissage à absorber les chocs, une bonne manoeuvrabilité, et la capacité à opérer n'importe où dans le monde. L'avion devait pouvoir atterrir de nuit et de jour sur un porte-avions employant les systèmes d'arrêt Mk. 10, 11, 12, et 13, employer des fusées d'appoint RATO (Rocket-Assisted Take Off), et l'envergure maximale de 40 pieds (12,20 m) devait être réduite à 18 pieds (5,50 m) avec les ailes repliées, avec également une contrainte en hauteur (maximum 5,14 m).

Les essais de jour furent réalisés sur le porte-avions H.M.S. Eagle avec les premiers exemplaires de production référencés WF144 et WF145, et le compte-rendu globalement satisfaisant fut émis fin août 1952. L'appareil avait été défini à l'origine comme chasseur d'interception de jour, mais des rôles supplémentaires furent ajoutés, frappe lointaine, chasseur de support, chasse de reconnaissance, bombardement ciblé et attaque au sol limitée. Le Sea Hawk de base fut développé et décliné en de nombreuses variantes, chasseurs F. Mk. 1, F. Mk. 2 (respectivement, 95 et 40 exemplaires construits à partir de 1951 et 1954), chasseurs-bombardiers F.B. Mk. 3 (environ 115 exemplaires, 1954), F.B. Mk. 5, chasseurs/attaque au sol F.G.A. Mk. 4, F.G.A. Mk. 6 (respectivement environ 95 et environ 85 exemplaires construits à partir de 1954 et 1955), il équipa des forces aériennes étrangères, et fut finalement un excellent avion ayant une des plus belles lignes parmi tous les chasseurs conçus. La construction totale effectuée par Armstrong Whitworth atteignit environ 400 exemplaires exploités par la Royal Navy. Il fut retiré du service en première ligne dans cette organisation au début des années 1960, et remplacé par le Supermarine Scimitar et le de Havilland Sea Vixen à ailes en flèche, mais la carrière du modèle fut poursuivie plus tard à l'étranger. Ce chasseur apprécié fut employé de manière intensive contre des aérodromes égyptiens, lors des combats pour le contrôle du canal de Suez en octobre/novembre 1956.

Environ vingt Mk. 50 (variante identique au F.G.A. Mk. 6) furent fournis à la Koninklijke Marine et ces appareils restèrent en service jusqu'à la fin de l'année 1964. Ces avions de la marine néerlandaise furent modifiés après livraison pour pouvoir emporter des missiles Sidewinder en plus de leurs canons. La marine indienne acquit une vingtaine de F.G.A. Mk. 6 pour un service à bord du porte-avions I.N.S. Vikrant et ils étaient encore en activité dans les années 1970. Le troisième client fut la République Fédérale Allemande qui acquit pour sa marine de guerre, un peu plus de trente Mk. 100, et un nombre équivalent de Mk. 101. Le premier modèle était un chasseur/avion d'attaque pouvant emporter sous les ailes des roquettes, deux bombes de 500 livres (kg), ou des réservoirs de carburant largables. Le Mk. 101 avait un coffre accroché sous l'aile droite contenant un radar Ekco pour les missions de chasse et de reconnaissance. Les appareils allemands reconnaissables à leur plan de queue vertical plus haut, étaient tous basés à terre, et furent remplacés à la fin de l'année 1965 par des F-104G Starfighter. La production totale du Sea Hawk atteignit finalement environ 520 exemplaires.


Vue d'un Sea Hawk Mk. 100 de la Kriegsmarine (origine : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson) Vue et plan d'un Sea Hawk Mk. 100 du Marinefliegerhorstgruppe No. 1 de la Kriegsmarine de la République Fédérale d'Allemagne (chasseur-bombardier de jour construit en une trentaine d'exemplaires).

Plan d'un Sea Hawk Mk. 100 de la Kriegsmarine (origine : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson)

Sources partielles : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson, et The British Fighters since 1912 - Peter Lewis.

SEA HAWK 100        
Moteurs(s)/Engine(s)   1 réacteur de 2.450 kgp                     Rolls-Royce Nene 103                              
Envergure/Span 11,90 m (39 ft 0.5 in) Longueur/Length 12,27 m (40 ft 3.1 in) Hauteur/Height 2,97 m (9 ft 8.9 in) Poids total/Weight 7.350 kg (16,200 lb)
Vitesse/Speed 830 km/h à 9100 m            Plafond/Ceiling 13.500 m (44,290 ft) Autonomie/Range 620 km (390 miles)   Endurance/Endurance                     


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