De havilland-D.h.110 sea vixen               

De Havilland D.H.112 Venom

septembre 1949 De havilland-D.h.112 venom n.f.

Vue d'un Venom F.B. 4 (photo : Aircraft of the Royal Air Force 1918-57 - Owen Thetford) Vue d'un de Havilland D.H.112 Venom F.B. 4 (WR 478) du Squadron No. 6 de la Royal Air Force.

Le chasseur-bombardier Venom fut produit comme un successeur du largement utilisé D.H. 100 Vampire. Bien que d'une apparence globalement similaire à celle de son prédécesseur, le Venom était d'une conception entièrement nouvelle et montra une large avance en performance. Ceci était le résultat de l'installation d'un réacteur Ghost à la place du Goblin monté à l'origine. Afin d'utiliser au maximum l'augmentation de poussée de ce nouveau propulseur et d'atteindre la meilleure vitesse possible, le Venom fut doté de nouvelles ailes d'un ratio corde-épaisseur réduit, avec une flèche modérée sur le bord d'attaque. Des réservoirs supplémentaires permettant d'augmenter le rayon d'action avaient été montés aux extrémités des plans afin d'améliorer l'aérodynamisme, alors qu'ils étaient installés sous les ailes sur le Vampire. La conception des perches et des plans de queue n'avait pas été modifiée.

Le prototype du Venom (VV 612) effectua son vol inaugural début septembre 1949, à Hatfield, Hertfordshire, aux mains du pilote John Derry. Les contrats initiaux passés pour cet avion furent ultérieurement réduits, et le projet de fabrication dans les usines Bristol fut abandonné. Cependant, la production fut considérable, et entre 1953 et 1955, l'appareil équipa de nombreuses unités de la 2e Allied Tactical Air Force (2TAF), en Allemagne de l'Ouest, cette organisation employant auparavant des Vampire. La première opération, menée de manière expérimentale par le Venom, fut réalisée depuis Wunstorf, Basse-Saxe, lors de l'exercice naval de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) 'Mainbrace', en septembre 1952, mais l'appareil fut dans les premiers temps soumis à certaines restrictions de vol (faiblesse structurelle des longerons d'ailes). Ces limitations furent levées par la suite, et le Venom fut apprécié pour son excellente capacité à monter et sa bonne manoeuvrabilité en haute altitude.

Parmi les premières escadrilles totalement équipées de cet appareil, en Allemagne, on trouvait les Squadrons Nos. 11, 16, et 266. Le Venom fut mis en service également au Moyen-Orient, dans la Middle East Air Force, en remplacement du Vampire, dans le Squadron No. 6, et également en Extrême-Orient. La Venom F.B. 4 fut mis en service actif en 1955. Cette variante était équipée d'ailerons à commande assistée, de plans de queue revus, et le poste du pilote recevait un siège éjectable. Le prototype (WE 381) vola pour la première fois fin décembre 1953. Le Venom était de construction entièrement métallique avec un revêtement travaillant, son armement était constitué de quatre canons de calibre 20 mm placés dans le plancher du cockpit, et sa charge de bombes ou roquettes emportées atteignait 2.000 livres (environ 910 kgp).

Malgré sa carrière assez courte dans la Royal Air Force, le Venom fut engagé dans plusieurs conflits ou opérations, crise du canal de Suez en 1956, lutte contre la guérilla dans le cadre Malayan Emergency (aussi connue comme Anti–British National Liberation War, 1948-1960). Ces appareils furent retirés du service actif dans la R.A.F. en 1962, au profit d'appareils plus modernes, comme le Hunter. Le Venom fut exporté et construit sous licence, les forces aériennes vénézuéliennes, Fuerzas Aéreas Venezolanas, utilisèrent des Venom F.B. 4 et la force aérienne suisse, Schweizerische Flugwaffe employa des F.B. 50 (construction sous licence d'environ 140 exemplaires). Dans ce dernier pays, le modèle fut développé (version de reconnaissance dotée d'appareils de prises de vues photographiques et de réservoirs supplémentaires adaptés), et graduellement modernisé (extension de la durée de vie, radio, viseur de bombardement). Les derniers exemplaires suisses furent retirés seulement au début des années 1980. Le Venom fut aussi fourni en quantités plus réduites en Irak, Italie, Nouvelle-Zélande, et Suède. Une version chasse de nuit fut construite, et une version navale, le Sea Venom, fut produite sous forme d'avion de chasse biplace d'attaque tout temps reconnaissable à sa crosse d'appontage et à son long nez bulbeux contenant un radar. Cet avion dérivé fut utilisé par la Fleet Air Arm, par l'Aéronavale française sous le nom Aquilon (construction à partir de 1952, de 120 exemplaires sous licence) et par la Royal Australian Navy qui l'employa sur le porte-avions H.M.A.S. Melbourne jusqu'en 1967, puis il fut remplacé dans cette marine par des A-4 Skyhawk.


Vue d'un Venom F.B. 50 de la Schweizerische Flugwaffe (origine : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson) Vue et plan d'un Venom F.B. 50 de la Schweizerische Flugwaffe.
Plan d'un Venom F.B. 50 de la Schweizerische Flugwaffe (origine : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson)

Sources partielles : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson, et Aircraft of the Royal Air Force 1918-57 - Owen Thetford.

VENOM               
Moteurs(s)/Engine(s)   1 réacteur de 2.200 kgp                     de Havilland Ghost 103                            
Envergure/Span 12,70 m (41 ft 8 in) Longueur/Length 9,80 m (32 ft 1.8 in) Hauteur/Height 1,88 m (6 ft 2 in) Poids total/Weight 6.190 kg (13,650 lb)
Vitesse/Speed 940 km/h à 0 m (580 mph at sea level) Plafond/Ceiling 15.000 m (49,210 ft) Autonomie/Range 1.770 km (1,100 miles) Endurance/Endurance                     


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